A chaque jardin son système d'arrosage...

L'été, l’arrosage est la préoccupation majeure des jardiniers. Pour que cette activité ne se transforme pas en corvée, autant être bien équipé ! Suivez le guide pour faire votre choix…

L’arrosoir

arrosoir en zinc

Indispensable dans un jardin, l’arrosoir est l’outil de base pour mouiller aussi bien les jeunes semis que les potées fleuries ou les carrés de légumes.

Les capacités vont de 1 à 10 ou 13 litres. Pour le jardin, préférez une contenance de 10 litres. Ce volume est un bon compromis entre quantité d’eau et poids, l’arrosoir n’étant pas trop lourd à transporter lorsque le point d’eau est éloigné du lieu de l’arrosage.

La majorité des modèles ont une forme ovale, avec une anse circulaire qui part du dessus pour se terminer à l’arrière, dans le bas du réservoir. Cette forme de poignée est la plus pratique, surtout lorsque l’arrosoir est presque vide, car on peut le pencher vers l’avant au maximum sans avoir à se tordre le poignet.

Arrosoir plastique

Préférez le plastique au métal, car ce matériau est plus léger (et moins onéreux !). Attention, il est aussi plus fragile ; aussi rangez votre matériel dans un endroit où il ne subira pas de choc, ni d’ensoleillement trop fort.

Enfin, n’oubliez pas la pomme pour arroser en pluie fine les plantes fragiles ou les jeunes semis. Lors de l’arrosage, orientez cette pomme vers le haut de façon à casser le peu de pression.

Le tuyau

Tuyau d'arrosageIl est nécessaire pour transporter l’eau du point d’alimentation jusqu’à la lance d’arrosage ou l’arroseur.

Plusieurs types de tuyaux sont proposés, en fonction de leur fabrication.


Les tuyaux dits « guipés » sont constitués d’une première couche de PVC, « l’âme », laquelle est entourée par un treillage de fils synthétiques enroulés d’abord dans un sens, puis dans l’autre en les croisant, ce qui assure une grande rigidité, évitant le vrillage. Ils manquent parfois de souplesse, mais leur résistance à la torsion et à la pression est très bonne. Une troisième couche de PVC recouvre ce treillage.

Les tuyaux dénommés « tricotés » présentent, au-dessus de l’âme, une gaine de mailles entrelacées, recouverte d’une couche de PVC.tuyau d'arrosage

Ces tuyaux sont très souples, faciles à dérouler, mais ils ont tendance à vriller lorsqu’ils sont d’une grande longueur. Ils sont aussi moins chers à l’achat.

Les techniques les plus récentes ont permis de mettre au point des tuyaux dits « à 5 couches », chaque fabricant ayant son procédé. Leurs avantages sont une très grande souplesse, une excellente résistance au coudage et à l’écrasement, un faible poids et une agréable douceur au toucher, et la couche supérieure est traitée pour résister aux UV, au gel, au soleil, etc... Mais ils sont aussi les plus chers !

Trois diamètres intérieurs de tuyaux sont disponibles : 13, 15 et 19 mm. Votre choix se fera en fonction de la longueur et du débit que vous souhaitez obtenir. Pour un tuyau de moins de 20 m, préférez le 13 mm. Si vous devez dérouler entre 20 et 50 m de tuyau, mieux vaut avoir un diamètre de 15 mm. Pour une longueur supérieure, optez pour le 19 mm. Mais, attention, plus le diamètre est important, plus le poids du tuyau est élevé, ce qui peut poser un problème de manutention. Il faut aussi un dévidoir en conséquence.

Enfin, on peut citer les tuyaux « percés », à placer le long d’une haie ou d’un massif, l’eau passant à l’intérieur et, par la pression, ressortant en pluie fine par les trous, ainsi que les tuyaux poreux, que l’on fait courir à l’intérieur d’un massif, l’eau étant diffusée en permanence.

Le dévidoir

Dévidoir mural

Ne laissez pas vos tuyaux traîner sur le sol. C’est le meilleur moyen pour les endommager ou vous prendre les pieds dedans ! Rangez-les, après chaque utilisation, sur un dévidoir. De plus, le fait de les enrouler sur un support permet de les vider de l’eau qu’ils contiennent. Enfin, cela vous évite d’avoir à les porter dans vos bras.

Si vous en avez la possibilité, choisissez un support mural sur lequel vous enroulerez votre tuyau. Il en existe des fixes, simples porte-tuyau, et d’autres qui présentent un tambour qui tourne au fur et à mesure du déroulement du tuyau. Une poignée assure le réenroulement, lorsque celui-ci n’est pas automatique.

Certains sont même orientables, le tambour prenant la direction du lieu d’arrosage.

Si vous n’avez pas de mur sur lequel fixer votre dévidoir, faites l’acquisiDévidoir sur rouetion d’un modèle transportable.

Monté sur roues, il vous suit dans vos déplacements et facilite le rangement du tuyau. Là aussi, certains modèles ont un tambour orientable qui évite de pincer le tuyau, celui-ci étant toujours dans l’axe du déroulement.

La cassette

Pour les petits jardins et lorsqu’on dispose de peu de place pour le rangement, il existe des cassettes à l’intérieur desquelles est enroulé un tuyau en textile, plat. C’est très pratique, mais il est nécessaire de dérouler l’intégralité du tuyau pour s’en servir.

Les raccords

Raccords de tuyauxQue ce soit pour placer bout à bout deux tuyaux afin d’augmenter leur longueur ou installer un tuyau sur le nez du robinet et y brancher, à l’autre extrémité, un terminal d’arrosage, vous aurez besoin de raccords.

Les plus « classiques », mais aussi les plus anciens, sont en métal, le plus généralement en laiton, et se fixent sur le tuyau au moyen de colliers munis d’une vis servant à serrer. Très résistants, ils sont tout de même assez peu pratiques et ont été détrônés, depuis longtemps, par les raccords « rapides ».

Les raccords dits « à emboîtement » sont les plus courants. Fabriqués en matière plastique (ABS), ils assurent la connexion par un simple emboîteRaccords à emboîtementment entre une pièce femelle et une pièce mâle. Il en existe pour les différents diamètres de tuyau. Avant votre achat, vérifiez bien la concordance !

Certains modèles disposent d’un système « aquastop » qui bloque l’eau dans le tuyau. C’est très pratique lorsque vous devez débrancher un terminal d’arrosage pour en placer un autre. Ainsi, pas besoin de plier le tuyau.

Enfin, si votre tuyau présente une fuite, coupez la partie endommagée et raccordez les deux parties grâce à des raccords réparateurs qui permettent d’emboîter les deux parties l’une dans l’autre.

Lances et pistolets

Ce sont les terminaux d’arrosage les plus simples. Ils se fixent au bout d’un tuyau et assurent la distribution de l’eau avec une grande précision, du jet dru jusqu’à la pluie très fine, voire en brouillard.Lances et pistolets d'arrosage


La lance est la plus polyvalente. Le réglage du jet se fait simplement en tournant progressivement l’extrémité. Un bouton intégré à la lance peut régler le débit en fonction des besoins.


Le pistolet doit son nom à sa forme et à la gâchette dont il est muni, celle-ci commandant l’ouverture ou la fermeture de la buse. Pour régler l’intensité du jet, il suffit de tourner dans un sens ou dans l’autre l’extrémité du pistolet. Comme sur la lance, il est également possible de régler le débit sur certains modèles. 

Les arroseurs à pomme disposent d’une grille de sortie semblable à celle d’une pomme d’arrosoir. Ils diffusent l’eau en pluie fine ou en brouillard grâce à une bague qui tourne sur la pomme.Ils sont ou non équipés d’une gâchette pour ouvrir ou fermer l’arrivée d’eau. Les plus perfectionnés présentent une tête à plusieurs sorties, du jet dru, comme celui d’une lance, au jet diffus semblable à celui d’un pulvérisateur.


Les fusils d’arrosage se présentent sous la forme d’un pistolet équipé d’une longue tige terminée par une pomme. Ils sont très pratiques pour arroser les suspensions ou les potées placées en hauteur. Ils permettent également d’arroser une plante éloignée.

Les arroseurs

Les arroseursLe choix des modèles est on ne peut plus large et on y trouve même des formes parfois très curieuses : grenouilles, tortues, oiseaux … Pour un bon arrosage, restez classiques !

Les arroseurs fixes sont les plus simples dans leur mode de fonctionnement. A poser sur le sol ou à piquer en terre, ils ne disposent d’aucune pièce en mouvement, seule la pression de l’eau et la forme de la buse de sortie donnant la surface couverte. Ils fonctionnent avec une faible pression, de l’ordre de 1 bar et sont surtout destinés aux mini-jardins ou à des aspersions très localisées.

Les arroseurs multisurfaces sont très proches des précédents, mais ils disposent de plusieurs types de sorties, assurant des formes d’arrosage différentes : cercle, carré, rectangle, par secteur. Leur portée est toutefois limitée.

Les arroseurs oscillants sont peut-être les plus pratiques et polyvalents. Ils sont constitués d’un axe sArroseur oscillantur lequel sont installées des buses, cette rampe oscillant d’un côté ou de l’autre, avec un angle réglable. On peut ainsi couvrir de très grandes surfaces ou n’arroser que d’un seul côté. De même, le réglage des buses permet de faire varier la largeur de l’arrosage. La pression de l’eau étant le « moteur » de cet arroseur, il est nécessaire d’avoir un minimum de 2 bars pour obtenir un fonctionnement correct. Les surfaces couvertes par un arroseur oscillant sont rectangulaires.


Le goutte-à-goutte

Système d’arrosage économique, le goutte-à-goutte assure un arrosage de précision au pied de chaque plante. Il suffit d’installer tout un réseau de mini tuyaux sur lesquels on place des goutteurs, ou des mini-asperseurs. Inconvénients, ces tuyaux sont une gêne pour l’entretien des massifs (binages, entre autre).

Les arroseurs canon doivent leur nom au fait que l’eau est projetée par saccades.

Destinés aux très grandes surfaces, et plus spécialement aux pelouses, ils envoient l’eau très loin mais ont besoin d’une forte pression, de l’ordre de 3 à 4 bars minimum. Ils se piquent en terre, s’installent sur un trépied ou sont montés sur un traîneau. La surface couverte est circulaire, mais il est possible de les régler pour n’arroser qu’un secteur, tout comme on peut également faire varier la hauteur ou la forme du jet.

Arroseur rotatif

Les arroseurs rotatifs, ou tourniquets, présentent deux bras ou plus dont la rotation est assurée par la pression de l’eau. Ces bras sont équipés de buses réglables ou non et ont différentes longueurs que l’on choisira en fonction des dimensions de son jardin. Ils se piquent dans le sol ou sont montés sur des traîneaux que l’on déplace en tirant sur le tuyau. Il faut un minimum de 2 bars de pression pour obtenir un bon rendement, la surface mouillée étant circulaire. Les modèles les plus puissants peuvent couvrir une surface de 200 à 300 m². Pour arroser des plantes hautes ou le potager, vous pouvez aisément les installer sur un trépied.

Le programmateur

Arroseur rotatif

Summum de l’automatisation, le programmateur vous dispense d’avoir à penser à abreuver vos plantes. Il se place sur le nez du robinet et déclenche tout seul l’arrosage selon un programme que vous aurez fixé à l’avance. Il fonctionne avec une batterie qui, en général, dure au moins une saison. Un conseil très important : une fois votre programmateur installé, laissez le robinet ouvert !

Les modèles les plus simples permettent de régler l’heure de départ et la durée, les plus sophistiqués ajoutent la fréquence et le débit. On peut ainsi définir un arrosage de plusieurs fois par jour à plusieurs fois par mois. Lorsque vous disposez d’un grand jardin et de nombreux arroseurs, vous pouvez également constituer différents circuits, chacun se déclenchant à tour de rôle.

Un inconvénient : lorsqu’il pleut, que vous avez réglé la fréquence et que vous êtes absent pour fermer le robinet, l’arrosage se déclenche tout de même. Que d’eau perdue ! Le remède : relier le programmateur à une sonde d’humidité plantée dans le sol. Ainsi, si le terrain est mouillé, la sonde bloque le départ de la séquence d’arrosage.

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