Bien choisir sa Ventilation Mécanique Contrôlée (VMC)

La VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée) permet de renouveler régulièrement l’air de votre logement. Pour assurer une ventilation pérenne, deux solutions coexistent : la ventilation simple flux (hygroréglable ou non) et la double flux. Revue des bénéfices et faiblesses de chacun des dispositifs.

Avantages et obligation d’une VMC

Les inconvénients d’un logement mal isolé

La qualité de l’air intérieur d’un logement est essentielle à notre santé. Malheureusement, celui-ci peut devenir malsain. Les raisons sont multiples : les peintures des murs et meubles chargés en COV (composés organiques volatils), mais aussi la vie de tous les jours (odeurs de cuisine, vapeur des douches, fumées de cigarettes…). La solution passe par le renouvellement régulier de l’air.

Il est donc préconisé d’ouvrir les fenêtres de son logement pendant au minimum 10 minutes et deux fois par jour. De plus, pour les pièces aveugles ou à très fort potentiel humide, il peut être envisagé de renforcer la ventilation. Outre la pollution intérieure, seront ainsi évités les problèmes récurrents suivants :

  • Hygrométrie importante : odeur d’humidité et dégradation des revêtements ou des meubles
  • Trop de CO2: Le CO2 est présent dans l’air que nous respirons et n’est pas dangereux en soi, mais des concentrations excessives peuvent provoquer des problèmes de santé, tels que des maux de tête et de la fatigue, ou aggraver les crises d’asthme. Un bon capteur de CO2 permettra de surveiller la quantité de CO2 dans la maison.
  • Dégradation plus rapide de l’habitation et perte de valeur immobilière

Contre ces désagréments, il existe des solutions de ventilation ponctuelles ou permanentes. La solution « à la demande » consiste à placer des extracteurs d’air vicié dans les pièces humides, qui fonctionneront sur interrupteur : c’est la VMR (Ventilation mécanique Répartie).

Quant à la seconde, il s’agit d’une solution motorisée 24/24 qui traite l’ensemble du logement, la VMC.

La ventilation, une obligation légale

Depuis 1996, il est obligatoire de ventiler son habitation en Belgique. La ventilation permet de faire circuler l’air frais dans votre logement (au sein des pièces à vivre, telles que la salle à manger, les chambres, le bureau…) et d’éliminer l’air pollué des « locaux humides », desquels se dégage l’essentiel des odeurs de la maison (la cuisine, la salle de bain, les toilettes…). Cette balance entre l’entrée d’air sain et l’évacuation d’air vicié s’obtient par le transfert d’air qui s’effectue des locaux « secs » vers les pièces « humides ».

La norme sur les systèmes de ventilation dans les bâtiments d’habitation, ou NBN D 50-001, remonte à 1991. En 2008, elle a été intégrée au PEB (performance énergétique des bâtiments).

Cette réglementation délivre les instructions à suivre pour une habitation convenablement ventilée et précise les normes auxquelles doivent répondre les différents dispositifs de ventilation. Le protocole concerne les édifices ou parties d’édifices servant d’habitation.

Il convient d’équiper d’au moins une ouverture de transfert les pièces « sèches » pour que l’air puisse être évacué librement et d’installer au moins une ouverture d’alimentation dans les locaux humides (salles de bain, buanderie, cuisine…). Le transfert de l’air doit se réaliser de la manière suivante :

  • L’air extérieur entre dans les locaux « secs » (chambre, salle de séjour, bureau…), à l’aide d’un dispositif de ventilation naturel ou mécanique.
  • L’air de ces pièces circule ensuite directement, vers les locaux dits « humides » (salle de bain, cuisine ; buanderie…), ou indirectement, en traversant des « espaces de transfert » (corridors, couloirs, halls…).
  • L’air pollué est évacué au début des locaux « humides », par ventilation naturelle ou automatique.

Contrairement à la ventilation naturelle, la ventilation mécanique permet de réguler et filtrer l’air frais. Choisir correctement son système de ventilation mécanique est crucial puisque le dispositif va déterminer la qualité de l’air intérieur de vos locaux. Il faudra veiller à plusieurs aspects pratiques avant d’effectuer votre choix : les courants d’air ou le bruit générés par l’appareil, sa consommation énergétique, son coût…

La ventilation simple flux

Principe de fonctionnement d’une VMC simple  flux

Le principe de la ventilation simple flux est d’amener via des gaines l’air frais des pièces principales du logement (salon, chambres,...) vers celles qui nécessitent plus de renouvellement d’air. Ces pièces dites « techniques » correspondent à la salle de bains, à la cuisine, aux toilettes et à la buanderie. Le renouvellement d’air des premières est quant à lui assuré par des réglettes sur les huisseries ou des bouches d’arrivée d’air.  Il est donc fortement déconseillé de les obturer, même si elles provoquent une arrivée d’air froid. Certaines grilles possèdent des options intéressantes, comme des déflecteurs, des grilles anti-insectes, et des capots atténuant les sons provenant de l’extérieur. De même, certaines VMC proposent des filtrations d’air entrant, qui permettent de respirer un air plus sain dans le logement.

Les VMC les plus simples fonctionnent en continu sur un rythme défini : elle est alors dite autoréglable. Mais elle peut également présenter une option hygroréglable : elle se dote alors de capteurs qui modulent la ventilation sur les entrées d’air (bouches d’air) et/ou sorties (extracteurs). Elle permet un plus grand confort de vie et, sans atteindre les économies engendrées par la VMC Double flux, conduit à économiser sur ses factures énergétiques. Avant d’acquérir un VMC,  la vérification du nombre de piquages sanitaires (le nombre de pièces max à ventiler) et le niveau sonore global sont des points à surveiller.

Dernière déclinaison, la VMC Gaz  couple la sortie de la chaudière gaz avec celle de la VMC. Elle nécessite des systèmes de sécurité et un contrôle régulier (tous les cinq ans) de la part d’un professionnel. 

Les arrivées et sortie d’air s’entretiennent régulièrement : il est recommandé de dépoussiérer tous les six mois les différents éléments de la VMC.

Les plus et moins de la ventilation simple flux

Atouts de la VMC simple flux :

  • Plus simple à installer en rénovation
  • Coût limité : compter environ 300 € pour une VMC simple flux hygro et 150 € pour une autoréglable.
  • Moteur silencieux

Inconvénients :

  • L’air venu de l’extérieur n’est que peu filtré : froid et polluants pénètrent.
  • Les gaines peuvent répercuter les sons du logement et lui faire perdre en insonorisation
  • Nécessité de faire réviser tous les ans les VMC Gaz

La ventilation double flux

Principe de fonctionnement de la ventilation double flux

La ventilation double flux se caractérise par une arrivée d’air unique en façade ou en toiture. Elle évite l’écueil de l’arrivée d’air froid dans la maison grâce à la différence de température entre extérieur et intérieur.

La VMC double flux récupère en effet l’air des pièces techniques et le place dans un échangeur thermique. Celui-ci réchauffe l’air entrant et le distribue grâce à des bouches d’insufflation. Cet air est également débarrassé des polluants extérieurs grâce à des filtres. Au final, les factures de chauffage s’allègent, et les occupants respirent un air plus sain. L’installation d’un dispositif Bypass qui ajuste automatiquement les échanges d’air permettra en outre de rafraîchir l’air entrant en été.

L’installation, plus complexe que pour une VMC simple flux, s’effectuera en général dans les combles du logement. Côté entretien, outre l’entretien des bouches et extracteurs comme pour la VMC simple flux, il faudra changer régulièrement le filtre.

Plus et moins d’une VMC double flux

Avantages de la VMC double flux :

  • Air tempéré et sain dans toutes les pièces
  • Confort (plus de courant d’air froid)
  • Meilleure isolation phonique
  • Economie d’énergie et de chauffage

Faiblesse :

  • Complexe à installer surtout en rénovation
  • Plus chère

 

Souvent négligée dans les logements, la VMC est un indispensable, tant en rénovation qu’en construction. Si la simple flux a le mérite d’être simple à installer, elle n’offre pas un confort identique à sa consœur double flux, qui  donne de surcroît droit à des aides gouvernementales. 

 

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