Peindre son escalier

A force de l’emprunter une dizaine de fois par jour, votre escalier perd de son lustre et sa peinture s’écaille…. Il aurait bien besoin d’un coup de neuf. Suivez nos conseils pour rénover vos marches : repeint dans sa teinte d’origine ou paré d’une nouvelle couleur, votre escalier nouvelle formule fera bien des émules.

La préparation du support

La préparation de l'escalier en bois

Avant de peindre, vous devrez accomplir ces quelques étapes :

• Comblez les trous et fissures éventuelles avec de la pâte à bois
• Pour un escalier vernis ou peint : si la peinture est écaillée, décapez (avec un décapeur thermique ou chimique). Sinon, procédez à un nettoyage puis un dégraissage à l’acétone. Egréner avec un papier abrasif à grain fin vous permettra d’obtenir une surface idéale pour l’accrochage de la peinture.
• Pour des marches cirées : appliquer un décireur sur les surfaces avant de poncer à la laine de verre.
• Poncez l'escalier puis dépoussiérez soigneusement l’escalier.

La préparation de l'escalier en béton

Après un nettoyage en règle, comblez les fissures avec un enduit de rebouchage. Lorsque la surface est bien sèche, poncez-la.

Il est en général recommandé d’appliquer une sous-couche, mais les peintures multisupports actuelles s’en affranchissent, avec un résultat parfait.

La préparation de l'escalier en métal

Votre escalier en fer forgé devra être d’abord parfaitement nettoyé. Une fois ceci fait, brossez à la brosse métallique les points de rouille, et passez un chiffon pour le dépoussiérer entièrement.

Appliquez sur l’ensemble de votre escalier métallique un produit antirouille, puis peignez votre escalier. Certaines peintures spécialisées conjuguent actifs anticorrosion et peinture pour un gain de temps appréciable.

Le choix de la peinture

Les caractéristiques d’une bonne peinture pour escalier

Pour bien choisir votre revêtement, ayez ce mot en tête : la résistance ! Ce n’est un secret pour personne, l’escalier fait partie des sols qui s’abiment le plus rapidement dans une maison. Choisissez  une peinture pour sol passage fréquent ou extrême. Ces peintures ont en outre l’avantage de résister aux chocs et aux rayures. Optez pour une peinture lessivable résistant aux taches et à l’eau, une bénédiction pour les familles avec enfants.

Quant au type de peinture, il en existe de deux sortes :

• La peinture à l’eau dite en phase aqueuse, qui demande de l’eau pour l’entretien des outils
• La peinture solvant, qui utilise le white spirit

Actuellement la peinture acrylique (phase aqueuse) est la plus proposée dans les rayonnages des magasins de bricolage.

La couleur et le lustre de votre revêtement

Choisissez ensuite la couleur qui correspond le mieux à votre intérieur. Un escalier sans lumière naturelle appréciera des teintes claires, à harmoniser évidemment avec les murs. Vous pouvez vous orienter vers des couleurs neutres (gris, ficelle, blanc cassé), ou osez des nuances poudrées voire pastel : tentez le vert d’eau, le gris très pâle, un rose doux.

Réfléchissez également au devenir de la rampe : jouez avec les camaïeux, ou au contraire, osez les contrastes. Quant aux contremarches, elles peuvent être peintes dans une couleur différente et procurer ainsi un effet visuel saisissant.

Parachevez votre choix en décidant du lustre de votre peinture : mat, satiné, brillant, quelle sera votre préférence ?

• La peinture mate présente beaucoup d’attrait pour un plafond, mais risque d’être un peu trop fragile pour une surface très passante comme un escalier.
• Chaleureuse, la finition satinée donne un coup d’éclat à l’escalier. Elle est facilement lessivable.
• La finition brillante est parfaite lorsque vous souhaitez donner un coup d’éclat à vos marches. Elle se lessive sans problème, mais ne tolère aucun défaut de préparation du support.

Il existe également une finition velours, qui marie les bienfaits de la peinture mate et du satin.

Comment peindre son escalier

Le matériel

Voici la liste des outils et matériel indispensables pour repeindre son escalier :

• des bâches et adhésif de masquage
• Un rouleau (à poils courts)
• Une brosse à rechampir
• Un bac à peinture et sa grille
• Une ponceuse ou une cale à poncer

Les étapes de peinture

Commencez par protéger le chantier en isolant les zones fragiles grâce aux bâches et à l’adhésif de masquage.

Notre conseil : travaillez de haut en bas, et ne peignez qu’une marche sur deux si vous souhaitez accéder à l’étage.

Mélangez bien la peinture au malaxeur. Travaillez ensuite au rouleau ou à la brosse plate dans cet ordre : la rampe et les côtés, les marches et enfin les contremarches. Evitez de surcharger le pinceau et étirez bien les couches, particulièrement si vous avez opté pour un rendu brillant.

Peignez à la brosse à rechampir les angles et les champs. Attendez que le séchage soit terminé : reportez-vous au dos de votre pot de peinture pour vérifier le temps exact.

Entre deux couches de peinture, poncez avec un papier abrasif à grain fin et dépoussiérez. La seconde couche doit être plus légère que la première.

Passez ensuite à la deuxième partie des marches : rappelez-vous, vous n’avez peint qu’une marche sur deux !

Enlevez l’adhésif de masquage, et lavez vos pinceaux, rouleaux et bac à peinture sous l’eau savonneuse si vous utilisez une peinture acrylique.

Un escalier protégé

Connaissez-vous le vitrificateur ? Cette couche de protection incolore protège le bois et laisse apparents les veines et nœuds. Elle peut aisément remplacer la peinture (dont elle ne possède pas les pouvoirs couvrants), mais peut aussi la compléter. Vous obtiendrez ainsi un escalier préservé des piétinements, qui vivra mieux dans le temps. Une bonne vitrification ne s’applique qu’après un ponçage en règle de votre escalier.  Préférez un passage en deux couches, après avoir fait sécher la première couche un jour ou deux.

Si vos marches sont en bois exotique, tournez-vous vers une huile de protection. Ce revêtement respecte l’aspect naturel du bois tout en le protégeant de l’eau et des chocs. Elle s’applique en deux ou trois couches après séchage.